En route vers une Association du milieu de l’improvisation théâtrale au Québec ?
Appel du milieu pour une mise en œuvre de son plan d’action
17 juin 2020 – Dans la foulée des efforts des dernières années afin de faire reconnaître l’improvisation comme discipline artistique à part entière, le Théâtre de la Ligue Nationale d’Improvisation a fièrement déposé, vendredi le 28 mai dernier, au ministère de la Culture et des Communications tous les documents prévus dans le cadre du projet Vers une structuration du milieu de l’improvisation théâtrale au Québec : un rapport de recherche sur l’état du milieu québécois du spectacle d’improvisation théâtrale, quelques documents de synthèse et un plan d’action pour le milieu. Il s’agit de la première étape d’un important processus qui doit inclure notamment la mise sur pied d’une Association de l’improvisation théâtrale du Québec.
« Nous sommes tous fébriles. On attend ce soutien depuis si longtemps ! On a maintenant les doigts et les orteils croisés, espérant que le Ministère nous confirme rapidement son accompagnement, avec le financement nécessaire, pour les prochaines étapes du plan d’action.», nous dit François-Étienne Paré, directeur artistique du Théâtre de la LNI, mandataire du projet. Les prochaines phases doivent inclure la création d’une table de travail et la mise sur pied d’un organisme rassembleur (un regroupement, une association de l’improvisation théâtrale du Québec, qui pourra offrir une gamme de services aux organismes et artistes du milieu, en plus d’être la voix de ceux-ci auprès des subventionnaires). « Il est impératif de réfléchir à la création d’un programme de bourses et de subventions spécifique au milieu », mentionne François-Étienne Paré, ajoutant que le plan d’action a pour objectif de transformer positivement le milieu et dans une perspective de pérennité.
Une démarche soutenue par le milieu
Les acteurs clés du monde de l’improvisation d’ici ont d’ailleurs manifesté leur approbation à la démarche. Près d’une trentaine de personnes ont été consultées (producteurs, organisateurs, formateurs, artistes, etc.), et ont accordé leur appui au projet comme en témoignent Frédéric Barbusci (fondateur-directeur, Les Productions de l’Instable), Louis-Olivier Pelletier (président, Le Club d’impro et l’Improdôme), Dominic Lapointe (directeur artistique, Le Punch Club), Roberto Sierra (directeur, Impro Sierra et le Carré d’As) et Vinny François (directeur des opérations, Impro Montréal / Montreal Improv), qui joignent leur voix à ce communiqué, demandant eux aussi au Ministère d’aller de l’avant avec le plan d’action. Le nombre de personnes qui appuient la démarche ne cesse d’ailleurs d’augmenter.
« L’intérêt pour le rapport pour le plan d’action me rend très enthousiaste. 48 heures après leur mise en disponibilité, il y avait déjà eu plus de 275 téléchargements des documents par les différents intervenants et improvisateurs partout au Québec et ailleurs dans le monde. J’ai l’impression qu’on vit une étape importante pour l’impro au Québec ! », déclare Jocelyn Garneau, chercheur qui œuvre au sein de la Coalition de recherche sur l’improvisation et les spectacles spontanés et qui est derrière cette étude de plus de 150 pages.
Un geste concret du ministère de la Culture et de Communications
Ce projet constitue en effet un premier geste concret du ministère de la Culture et des Communications à la suite du vote unanime de l’Assemblée nationale du Québec, le 20 octobre 2016, qui a demandé au Ministère et au gouvernement «… de reconnaître l’improvisation comme un courant artistique emblématique de la culture québécoise, une forme d’expression unique et une discipline artistique à part entière ; […et…] que cette reconnaissance soit inscrite dans la nouvelle politique culturelle du Québec afin de faciliter son financement.» (Extrait de la motion adoptée à l’unanimité par les élus de l’Assemblée nationale du Québec le 20 octobre 2016)
À l’automne 2018, le Théâtre de la LNI a pris en charge le mandat du ministère de la Culture et des Communications de produire un rapport décrivant l’état du milieu québécois de l’improvisation théâtrale. Aujourd’hui, ce rapport est disponible. Il a été conçu par la Coalition de recherche sur l’improvisation et les spectacles spontanés (CRISS), en partenariat avec le Théâtre de la LNI et la Rencontre Théâtre Ados de Laval (RTA). Il est accompagné d’un plan d’action sur 3 ans pour mieux structurer le milieu dans le respect des organisations déjà en place.
C’est plus de 120 troupes d’improvisateurs de partout au Québec, en plus de tous les jeunes qui improvisent dans les écoles de la province, qui bénéficieraient de la mise en œuvre du plan d’action proposé pour assurer au monde québécois de l’improvisation théâtrale la reconnaissance qui lui revient, l’avenir qu’il mérite et sa pleine évolution.
Consultez ou téléchargez les documents déposés dans le cadre du projet
- Rapport de recherche sur l’état du milieu du spectacle d’improvisation théâtrale au Québec
- Résumé et faits saillants
- Synthèse des consultations auprès des acteurs des milieux scolaire et professionnel en improvisation théâtrale au Québec
- Plan d’action pour mieux structurer le milieu de l’improvisation théâtrale au Québec
- Lire le communiqué complet